Bearman : On y retourne

On est à un peu plus d’un mois de l’épreuve, le
stress commence a monter. Cette vidéo je la regarde régulièrement depuis
quelques jours et elle me provoque des sentiments mitigés. Entre envie d’y être
pour enfin « guérir » et peur d’échouer une nouvelle fois.

J’ai retardé ma préparation cette année afin de
ne pas trop me perdre sur les dernières semaines, je suis donc maintenant à la
fin des gros blocs. Les séances sont devenues plus régulières, plus difficiles,
mais le corps répond bien. Les variables de santé et de performances
enregistrées par la montre correspondent à mes sensations, c’est plutôt bon
signe.

J’ai également retardé au maximum l’organisation
logistique, histoire de ne pas faire monter le stress trop tôt. Une façon de ne
pas me focaliser sur l’épreuve et laisser de la place à la vie de famille, aux
vacances… Mais maintenant, à un mois il est temps de se préparer aussi
mentalement à l’épreuve. Et en me replongeant dans l’organisation, dans les
parcours, tout me revient. Tout ce que j’avais mis de côté car trop douloureux
refait surface. Le stress a fait un bond monumental. Le Bearman commence à
prendre de plus en plus de place dans mon esprit, dans mes discussions. Ce
n’est pas de l’obsession, mais on est pas loin.

Les questions reviennent aussi. Quelle tenue ?
Quel montage pour le vélo ? Qu’est-ce que je dois mettre en place pour réussir
là où j’ai échoué il y a deux ans ? Pourquoi je me suis inscrit 🤣
?

Tout se met en place, doucement.

Début aout le vélo est monté pour la course. En
plus des roues qui ont déjà été changées pour rendre le vélo plus léger et plus
rigide, viennent s’ajouter des éléments spécifiques à la montagne. Nouveau
pneus 4 saisons au cas-ou il pleuvrait (on ne sait jamais 😀),
nouveaux pédalier et pignons avec des développements que je n’utilise jamais
dans le Vexin mais qui devrait me permettre de moins me fatiguer. Nouvelles
plaquettes de frein plus dures pour mieux résister aux freinages longs.

L’organisation logistique est un peu plus
difficile. J’ai provoqué une instabilité professionnelle qui ne me permet pas
d’avoir autant de jours que prévus. Le traditionnel voyage en camping-car va
donc être écourté. Je dois aussi me rendre à l’évidence, dormir en tente la
veille d’une telle course n’est certainement plus de mon âge !

La préparation a changé aussi. Mon changement de
travail fait que je fais moins de velotaf, donc moins de séances qui n’influent
pas sur les temps travail et famille. Il faut donc travailler différemment.
Chercher la qualité au lieu de la quantité. Heureusement comparé à 2021 on ne
sort pas de confinement et ma condition en début de saison était déjà
meilleure. 3 courses distance half-ironman m’ont rassurées sur mon état de
forme. Surtout que ces courses étaient placées plutôt au début de la
préparation. J’ai pas mal travaillé en renforcement musculaire cet hiver sur
les chaines abdominales et dorsales. De quoi limiter la fatigue inhérente à la
position vélo et à la CAP et laissant sciemment de côté le travail
jambes/épaules. Pour une telle course, tout kilo en plus est un kilo en trop,
même si c’est du muscle. Le but est donc de travailler en efficacité et non en
force. Monter les cotes en augmentant la fréquence de pédalage et non la force.
En course également, modifier ma foulée en cote pour ne plus l’attaquer en
talon mais sur l’avant du pied. Modifier ma position pour être moins sur
l’avant (d’où l’intérêt de la muscu des lombaires 🙂 ) pour que mes jambes
supportent moins à chaque foulée.

Voilà, il reste un peu moins d’un mois
maintenant. Dans un mois à cette date je saurais si tout cela a payé ou si je
me suis encore trompé de direction. Il reste 15 jours de vrai entrainement
avant d’attaque l’affûtage. Je n’ai pas encore atteint le poids voulu, mis j’y
travaille :-). Il faudra de toute façon faire avec mes armes le jour de la
course. Mon arme principale devant être le mental. Peut-être que l’échec de
2021 et le stress qui monte à l’approche de l’épreuve seront bénéfiques, pour
me rappeler que dans ce type d’épreuve, la seule certitude c’est de voir le
départ. Le reste ce sera à moi de le rendre possible et être au rendez-vous
sous cette satanée cloche !

 

One Commentto Bearman : On y retourne

  1. ta marraine dit :

    A partir du moment où tu as fait le choix de t inscrire à nouveau
    tu dois envisager tous les scenarios et t y préparer pour éviter tout sentiment de frustration…tu as largement analysé tous les détails pour etre plus performant donc aie confiance et trouve une solution pour faire baisser le stress …Le bon stress est lié à l enthousiasme de l « exploit » à réaliser..le mauvais stress est celui généré par la peur de l échec…donc nuisible et surtout mauvais conseiller…Si celui là est trop important il te reste l annulation..
    Allez quoi que tu fasses on sera tous avec toi …

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